Magazine Inspire 6 FR
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Le Belge a une brique dans le ventre. Il doit sûrement y rester une place pour la voiture, tant nous semblons nous y accrocher. Pourtant, tous les experts le prédisent : demain, la multimodalité règnera. Avec, comme corolaire, le partage des moyens de locomotion. Dont le partage de voiture, qui affiche de multiples visages…
+ SOLUTION NUMERO 1 +
Pour éviter que la situation continue de se dégrader, il faut réduire le nombre de véhicules. La première solution s’appelle covoiturage. Cela fait des années qu’on en parle mais quand on examine les voitures en heure de pointe, rares sont celles qui comptent plusieurs passagers. Depuis quelques temps, les entreprises le promeuvent. Comme Deloitte qui, à l’occasion de son déménagement à l’aéroport de Zaventem, a déployé une appli qui indique à ses employés le moyen le plus rapide de rejoindre le bureau et une autre qui organise le covoiturage. Tout est une question de volonté et d’accepter, certains jours où ce n’est pas nécessaire, d’abandonner une certaine forme d’indépendance.
+ SOLUTION NUMERO 2 +
Il est aujourd’hui possible dans les grands centres urbains de louer très facilement toutes sortes de moyens de locomotion à la minute. Des trottinettes électriques avec Troty ou Bird, des vélos, des scooters électriques chez Poppy (qui, sur la même appli, permet aussi de louer des véhicules écologiques). Et évidemment des voitures. Depuis juin 2016, la voiture partagée a reçu un véritable coup de boost avec l’autorisation du free floating. Dit simplement, il n’est plus obligatoire de ramener un véhicule à l’endroit où on l’a pris. Zipcar, Zen Car ou encore Car2Go en ont profité pour affiner leurs offres. Comme DriveNow, le service de partage de voitures de BMW. Car, en prévision de l’avenir, les constructeurs se positionnent eux aussi sur le marché. Poppy appartient d’ailleurs à D’Ieteren, Car2Go à Daimler.
“BMW est parti d’un double constat, explique Christophe Weerts, Corporate Communications Manager de BMW Group Belux. D’une part, les transports en commun ne peuvent pas résoudre toutes les équations. D’autre part, tout le monde n’a ni l’intérêt ni les moyens de s’acheter une voiture, surtout dans les grandes villes. On a implanté DriveNow à Copenhague, Munich, Francfort, Berlin et cela marche très bien. À Bruxelles, nous fûmes les premiers à proposer du free floating. Constat intéressant : notre clientèle bruxelloise est surtout étrangère, elle travaille pour les grandes institutions et leurs suites. Il y a donc clairement un travail d’éducation et de sensibilisation à faire…”
+ SOLUTION NUMERO 3 +
Une autre solution est le partage entre particuliers. Des plateformes existent déjà en Belgique. Comme CarAmigo ou Cozycar, un service de Taxistop. Le défaut est, évidemment, que vous laissez votre voiture à un inconnu. Un pas que peu de personnes, il faut l’avouer, sont prêtes à franchir. Là aussi, BMW a une solution élégante. Elle est actuellement en test à Madrid.
“C’est un système peer-to-peer réservé aux propriétaires de Mini, poursuit Christophe Weerts. Une appli permet d’autoriser dix de vos amis ou membres de votre famille d’utiliser votre voiture. Moyennant, évidemment, un prix à la minute comme dans DriveNow. À l’avenir, notre ambition est de permettre à la Mini de vous reconnaître, de s’adapter aux habitudes (musique, position du siège et du volant, etc.) de chaque conducteur et d’adopter sa couleur de carrosserie préférée, via un système d’éclairage d’une carrosserie transparente. C’est le DriveNow du futur : une voiture partagée qui est vraiment la vôtre pendant quelques minutes…”